Adresse
Brossard, Québec
Horaires
Lundi à Mercredi : 11h - 19h
Dimanche : 10h - 13h
L’ histoire du Tarot et ses origines sont incertaines ce qui en fait un mystérieux jeu de cartes. D’après les costumes des personnages sur les cartes, le tarot remonterait au XVe siècle, du temps de la renaissances. Le but de cet article est d’exposer les plus grandes lignes de l’histoire du tarot et ses origines inconnue et mystérieuse. Souvent, les enseignements apportés aux initiés étaient transmis oralement. Qui connaît le véritable cheminement de cette connaissance? Néanmoins, à travers le temps, l’histoire du tarot et ses origines a su faire son chemin. Il a su séduire des milliers de gens qui s’y intéressent aujourd’hui. Le Tarot fait partie intégrante de l’éveil collectif présent.
Un document connu dit qu’en 1392, Jacquemin Gringonner a été payé pour peinturer trois jeux de cartes pour le roi Charles VI. Ces jeux étaient probablement des cartes de jeux et pas un tarot. Il serait aussi possible que ce document a mal été interprété. On dit aussi que son titre serait en partie inexacte, que Charles VI ne serait pas son destinataire. Qu’il aurait été exécuté en Italie du Nord bien avant le règne du ce roi de France. Quoi qu’il en soit, 17 cartes de ce jeu dit de Charles VI sont précieusement conservées à la Bibliothèque Nationale de Paris.
Deux savants du siècle dernier, l’abbé de Longuerue et l’abbé Rive, ont prouvé par une pièce authentiquée, un acte d’un concile de Cologne. Cet acte défendait le jeu aux ecclésiastiques et que le jeu de cartes était antérieur au règne du roi. « Le Livre de l’Écclésiastique, appelé aussi le Siracide ou encore La Sagesse de Ben Sirakh (ou de Ben Sira). Ce livre est l’un des livres sapientiaux de l’Ancien Testament, écrit vers 200 avant J.-C. ». Même si le nom de l’inventeur reste inconnu. Il est bien certain que les cartes parurent pour la première fois au commencement du XIVe siècle en Italie du Nord. Mais ceci n’est qu’une petite partie de l’histoire du tarot et ses origines.
À l’occasion du mariage de Blanca Maria Visconti et de Francesco Sforza, Bonifacio Bembo a dessiné le Tarot Visconti-Sforza. Le peintre et miniaturiste italien aurait réalisé ce tarot en 1450. Il semblerait que ce jeu a été peint en souvenir du duc de Milan, Fillipo Maria Visconti. Le duc cultivait une grande passion pour le jeu, spécialement les cartes et les échecs.
Dans l’histoire du tarot et ses origines on retrouve également, le Tarot Princier dit des « Visconti-Sforza » qui est le plus connu des jeux de tarots ou « tarocchi ». C’est vers cette époque que les lames majeures, les « Triomfi » ou « triomphes » se seraient attachées aux cartes des jeux ordinaires.
Encore aujourd’hui, on ne peut dire avec certitude la raison pour laquelle cela est arrivé. On ne sait pas non plus si c’est ce qui a fait, que le simple jeu de cartes serait passé du divertissement à la divination et au cheminement initiatique.
D’après Antoine Court de Gébelin les allégories représentées sur les cartes remontent à une plus haute antiquité. Il déclare sans hésiter que le Tarot est d’origine égyptienne et que Thoth serait son créateur. Son idée repose sur le fait que le Tarot est un livre sacré refermant des enseignements profonds. Que seuls des sages et des initiés auraient pu le concevoir.
D’après son livre, « Monde primitif, analysé et comparé avec le monde moderne (8ième volume à la page 365) ». Gébelin souleva l’hypothèse que le jeu de Tarot aurait été échappé de l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie. Ou la quasi-totalité de ses ouvrages a été brûlés.
Thoth était le dieu égyptien à tête d’ibis, le patron des scribes et celui qui transmettait la parole divine. Les Grecs lui donnèrent le nom d’Hermès Trismégiste (Hermès trois fois grand), le messager des dieux. La légende dit que Thoth, le dieu de l’écriture et des sciences occultes, ait reçu 22 lames d’or et qu’il les a présentées aux hommes en tant que jeu. Il redonne au Tarot ses origines égyptiennes supposées.
Si l’on entendait annoncer qu’il existe encore de nos jours un ouvrage des anciens Égyptiens, un de leurs livres échappé aux flammes qui dévorèrent leurs superbes bibliothèques, et qui contient leur doctrine la plus pure sur des objets intéressants, chacun serait, sans doute, empressé de connaître un livre aussi précieux, aussi extraordinaire.
Si on ajoutait que ce livre est très répandu dans une grosse partie de l’Europe, que depuis nombre de siècles, il est entre les mains de tout le monde, la surprise irait certainement en croissant; ne serait-elle pas à son comble si l’on assurait qu’on n’a jamais soupçonné qu’il fût égyptien, qu’on le possède comme ne le possédant point, que personne n’a jamais cherché à en déchiffrer une feuille, que le fruit d’une sagesse exquise est regardé comme un amas de figures extravagantes qui ne signifient rien par elles-mêmes?
Ne croirait-on pas qu’on veut s’amuser, se jouer de la crédulité de ses auditeurs? Le fait est ce pendant très vrai : ce livre égyptien, seul reste de leurs superbes bibliothèques, existe de nos jours: il est même si commun qu’aucun savant n’a daigné s’en occuper; personne avant nous n’ayant jamais soupçonné son illustre origine. Ce livre est le JEU DES TAROTS.
Ainsi Thoth aurait enseigné les images du Tarot à quelques initiés, afin de transmettre la tradition aux grands prêtres, hiérophantes et maîtres d’œuvre.
Parisien du nom de Jean-Baptiste Alliette a été un personnage très important dans le développement du Tarot moderne. Sans son travail, les théories de Court de Gébelin seraient probablement restées dans l’obscurité. Le Tarot serait encore aujourd’hui un passe-temps devenu populaire depuis le XIVe siècle.
Il est le premier de l’histoire à devenir Tarologue. Sous le pseudonyme Etteilla (Alliette à l’envers), il a publié plusieurs livres. Entre autres le premier livre de Tarot sur la divination, connu et qui évoque l’idée que le tarot serait d’origine égyptienne.
Les quelques cartes restantes du jeu d’Etteilla III, ont inspiré ses étudiants afin de créer d’autres versions, entre autres « Le Grand Jeu de l’Oracle des Dames » et « Le Livre de Thot Etteilla Tarot » par Lo Scarabeo.
La plus ancienne référence française au « tarau » est retrouvée dans le Gargantua (1534) de Rabelais au titre de jeu pratiqué par le jeune géant. C’est surtout à Lyon (jeu de Catelin Geoffroy en 1557) que les cartes sont imprimées, puis à Paris.
Le Tarot ancien le plus près du Tarot divinatoire que nous connaissons aujourd’hui, prend peu à peu sa forme avec le Tarot de Jean Noblet (1650). Bien qu’il se rapproche davantage à celui de François Chosson publié en 1672.
Durant les XVIIe et XVIIIe siècles, un peu partout en France, en Belgique et en Suisse, de nouveaux Tarots très près de ceux de Noblet et de Chosson sont publiés, et font aujourd’hui la joie des collectionneurs de Tarot.
Le Tarot de Marseille est reconnu aujourd’hui mondialement et reste depuis ce jour la référence même en matière de Tarot. Puis, en 1930 Paul Marteau reproduit ce jeu qui fut édité par la Maison Grimaud.
Qui sait si, déjà en ce temps, ces cartes n’étaient pas utilisées d’ordre initiatique et divinatoire ?
Gérard Van Rijnberk, Docteur et Professeur de médecine dans son excellent livre Le Tarot : histoire, iconographie, ésotérisme, nous raconte une légende qui tendrait à prouver l’origine égyptienne et initiatique des tarots. Plus d’info cliquer ici…
Dans une époque très reculée, les sages hiérophantes, dépositaires de la tradition occulte de l’Égypte. Ils s’étaient réunis pour discuter d’un grave problème. Par leurs facultés prophétiques, ils avaient acquis la certitude que, dans un temps prochain, la civilisation égyptienne serait détruite. Ainsi que les temples des dieux, les sanctuaires du culte public et secret et que les écoles initiatiques où s’enseignait la vérité métaphysique.
Il s’agissait donc de rechercher le moyen de préserver de la destruction complète des points les plus importants de la doctrine occulte. Plusieurs procédés furent proposés par les membres du conseil des hiérophantes.
«Peignons les textes des axiomes sur les murs les plus solides du temple le plus vénérable», disait l’un, mais on lui objectait que la rage des envahisseurs et la force destructive du temps n’épargneraient pas l’édifice».
«Gravons-les sur des plaques du métal le plus résistant», proposait l’autre, mais lui répondait-on: «Si c’est un métal non précieux, il ne résistera pas à la rouille, et s’il est précieux, il sera inévitablement sujet à la convoitise».
Un troisième hasarda: « Confions nos arcanes à un homme simple mais vertueux, qui en conservera le secret. Il le transmettra avant sa mort à une autre âme également simple et vertueuse, et ainsi de suite jusqu’au moment où la vérité pourra être de nouveau professée et comprise. Mais on lui opposait que la vraie simplicité de l’âme est chose rare et que la vertu est très sujette à la tentation».
Alors, le plus jeune des adeptes parla ainsi:
«Servons-nous des vices, des péchés, des mauvaises passions de l’homme pour préserver le dépôt de nos doctrines secrètes: exprimons celles-ci symboliquement par des figures apparemment innocentes qui, multipliées à l’infini, puissent servir a assouvir une des passions les plus vives de l’homme.
La passion pour le jeu. Confions aux énergies du Mal la préservation des germes de la Vérité qui contiennent la condition du salut et du bonheur du monde».
Au milieu du 19e siècle, l’un des plus grand Magister et abbé de l’église Catholique romaine du nom d’Alphonse Louis Constant nous a ouvert la voie sacrée. Plus connu sous le nom «cabalistique» de « Éliphas Lévi », il fit paraître en 1856 l’ouvrage : « Dogme et rituel de la haute magie ».
Dans ce livre, Éliphas affirma que les 22 arcanes majeurs ou Triomphes correspondent aux 22 lettres de l’alphabet hébreu. Il démontra l’association du Tarot avec les 22 sentiers de l’Arbre de la Vie de la Kabbale reflétant ainsi que l’homme est le miroir de l’univers et démontra aussi l’association avec le symbolisme franc-maçon ainsi que le rapport aux opérations magiques.
Papus est le pseudonyme du Docteur Gérard Encausse, ce qui signifie chez les anciens mystagogues, Génie de la Science et de la Guérison. Physicien français, hypnotise et populaire occultisme, il a fondé l’Ordre Martiniste et fait partie de plusieurs Ordres incluant Le Temple De Paris de la Golden Dawn.
Le Tarot de Papus fait d’abord référence au Tarot de Marseille, en se référent aux théories de Court de Gébelin, des ouvrages d’Étteilla et aussi des références à un manuscrit autographe daté de 1860 d’Éliphas Lévi. Il nous propose un Tarot corrigé et entièrement redessiné affichant des archétypes inspirés de l’iconographie égyptienne et se servit des ouvrages de l’imagerie égyptienne de Falconnier-Wegener ainsi que des associations kabbalistiques, « Le Tarot des Bohémiens ».
Occultiste, artiste et auteur, Joseph Paul Oswald Wirth était un spécialiste dans le domaine du symbolisme. Un certain nombre de ses ouvrages devenus connus sont; le symbolisme hermétique (alchimie et la franc-maçonnerie), le symbolisme astrologique, et « Le Tarot des Imaginers du Moyen Âge » dans lequel on y retrouve les vingt-deux arcanes majeurs, connu sous le nom Arcanes du Tarot kabbalistique.
Oswald Wirth disait que d’avoir connu Stanislas de Guaita était un événement capital pour lui et qu’il lui devait tout. Les deux hommes étaient de grands amis et de Guaita lui a enseigné tout ce qu’il savait. Mais, avec le temps, l’élève a dépassé son maître. Le 28 janvier 1884, il fut initié en Franc-maçonnerie, dont il s’intéressait davantage que La Rose-Croix.
Le Tarot de Wirth/de Guaita est important dans l’histoire du tarot et ses origines, car il a été le premier d’une longue lignée occulte, cartomancienne, et tarot initiatique. Son desing a été inspiré par le Tarot de Marseille, en incorporant aux cartes des symbolismes occultes supplémentaires.
Le Tarot de la Golden Dawn fut illustré par Robert Wang, sous les directives d’Israël Regardie. Il fût basé sur les interprétations et le travail artistique de Mona Mathers sous les instructions de son mari Samuel Liddell MacGregor Mathers en 1888. Ce Tarot n’a jamais été publié mais il était utilisé secrètement par les initiés de leur Temple. Le Tarot de la Golden Dawn est destiné au cheminement initiatique de l’Ordre, et Le Jungian Tarot de Wang est plutôt destiné à l’évolution personnelle.
Il est clair que le tarot était un enseignement central pour l’Ordre hermétique de la Golden Dawn. La Golden Dawn enseigne que le Tarot n’est pas qu’un outil divinatoire, et que ses enseignements vont au-delà. Le Tarot pour la Golden Dawn est un aide et un guide indispensable au processus et évolution du Grand Oeuvre. Voici quelques exemples : il guide sur les sentiers de l’Arbre de la Vie; il unit l’astrologie à la Qabale; s’utilise en magie cérémonielle ainsi que dans le système Enochian de Dr. John Dee et plus encore.
Arthur Edward Waite était un occultiste américano-britannique, membre de la Golden Dawn et de la Société Rosicrucienne. Il publia pour la première fois, en 1910 à Londres, le jeu de Tarot Rider-Waite. C’est une artiste américaine du nom de Pamela Colman Smith qui a dessiné le jeu en collaboration avec Waite et Pamela a apporté plusieurs innovations aux cartes. Ce jeu est l’un des plus populaires aujourd’hui aux États-Unis.
Waite considérait que le symbolisme était d’une haute importance et que ses cartes devaient communiquer les principes ésotériques par le biais des symboles. Il interpréta les significations de ses cartes dans le livre « The Picturial Key to the Tarot » et « The Holy Kaballa ».
Waite a apporté plusieurs modifications au traditionnel Tarot de Marseille. Il est le premier à avoir créé des scènes picturales aux arcanes mineurs.
Edward Alexander Crowley, dit Aleister Crowley, et également connu sous Frater Perdurabo et The Great Beast 666 est un écrivain et occultiste britannique. Membre et initié de la Golden Dawn, il quitta l’Ordre rapidement afin de poursuivre sa propre voie ésotérique. Il fut membre également de plusieurs autres organisations occultes telles que O.T.O. et A.A.
Le Tarot de Crowley dit Miroir des Ombres ou Tarot de Thoth est une magnifique création réalisée par Lady Frieda Harris sous la direction de l’occultiste. Dans ce jeu les couleurs sont surprenantes, on évolue dans un monde irréaliste ou l’on retrouve de multiples traditions. Plusieurs versions des cartes ont été dessinées par Lady Harris avant que Crowley les approuve, et cinq ans passèrent, entre 1938 à 1943, avant que toutes les cartes fussent accomplies. La première parution fut en 1969, après le décès de Lady Harris. Ce Tarot reçu de nombreux éloges sur sa beauté.
L’histoire du tarot est comme vous le voyez assez mouvementé et ses origines pourraient aussi bien être égyptienne, maya, inca, atlante, chinoise, islamique, hindoue ou qu’aztèque. Afin de découvrir ses racines, cela ne serait probablement jamais possible. Néanmoins, chacune de ces civilisations a enrichi son symbolisme. Malgré tout, le Tarot est intemporel, il a suivi son chemin au fil des temps. Ses enseignements transmissent par des images et des idées sont aussi vieilles que la pensée humaine.
Livres français :
« TAROT DES BOHÉMIENS. »
Par Papus. Dangles, à venir.
« Dogma et rituel de la haute magie. (Esoterismo). »
Par Éliphas Levi. Philip Bates; 1 édition 2012
Livres anglais :
« MYSTICAL ORIGINS of the TAROT From Ancient Roots to Modern Usage. »
By Paul Huson. Inner Traditions/Bear & Company, Vermont. 2004.
« ENCYCLOPEDIA of TAROT. »
By Stuart R. Kaplan. US Games. 2005.
« Understanding Aleister Crowley’s THOTH TAROT. »
By Lon Milo Duquette. Weiser Books 2003.
« Seventy-Eight Degrees of Wisdom: A BOOK OF TAROT. »
By Rachel Pollack. Weiser Books 2009.
« THE WESTERN MYSTERIES. »
By David Allen Hulse. Llewellyn Publications; 2nd annotated edition edition 2002.